Une fusée SpaceX va s’écraser sur la Lune.

La fusée SpaceX va s’écraser sur la Lune | Science News.co.uk

Il y a six ans, une fusée SpaceX a quitté la Terre pour emmener dans l’espace le satellite Deep Space Climate Observatory, commandé par la NOAA américaine, afin d’atteindre le point de Lagrange L1, un point orbital particulier situé à plus de 1,5 million de kilomètres de notre planète.
Cependant, après avoir quitté l’atmosphère terrestre, la fusée Falcon 9 de SpaceX n’avait pas assez de carburant pour revenir dans l’atmosphère terrestre et a commencé à errer sur une orbite chaotique.

La fusée est entrée dans une orbite étrange

Depuis lors, depuis février 2015, l’étage de la fusée est entré dans une orbite étrange qui fait partie du système Terre-Lune. Selon les experts, elle devrait bientôt s’approcher de la Lune au point de s’écraser sur sa surface. L’impact devrait avoir lieu d’ici mars, comme l’explique Ars Technica.
L’appel a été lancé par Bill Gray, auteur de Project Pluto. C’est une occasion à saisir pour comprendre comment les cratères se forment à la surface de notre satellite naturel.

Occasion rare

Il s’agit en effet d’une opportunité rare : si les astronomes peuvent comprendre avec précision la position de la fusée avant l’impact sur la surface de la Lune, des données très intéressantes pourront être recueillies non seulement sur la formation des cratères d’impact sur la Lune mais aussi sur sa géologie.
La fusée a en fait la taille d’un petit astéroïde typique, de ceux qui frappent périodiquement la surface de la Lune. Il pèse environ 4 tonnes et frappera la surface de la Lune à une vitesse d’environ 2,5 kilomètres par seconde.

Ce ne sera pas facile

Ce ne sera pas facile : même en tenant compte de la vitesse relativement élevée lors de la chute, il sera difficile de calculer le point d’impact précis. Aussi parce qu’il y aura l’effet du soleil qui, avec ses rayons, continuera à “pousser” la fusée, même si ce n’est que légèrement, modifiant son orbite et rendant les calculs plus difficiles. Il s’agit d’effets imprévisibles, mais qui restent, selon M. Gray, “très faibles”. Il suffira de faire des observations périodiques jusqu’au 4 mars (date prévue de l’impact) pour que tous ces petits effets ne s’accumulent pas.

C’est la première fois que

Contrairement à la Terre, la Lune n’a pas d’atmosphère qui créerait une friction spéciale contre la fusée qui tombe. Dirigée vers la Terre, la fusée brûlerait probablement après avoir pénétré dans l’atmosphère, mais sur la Lune, il y aura un bon impact.
Ce qui semble certain, c’est qu’il se produira en mars quelque chose qui ne s’est probablement jamais produit auparavant : un artefact humain heurtant involontairement la surface de la Lune à des vitesses qu’aucun autre objet ayant atterri sur notre satellite naturel n’a jamais atteintes.

Notes

  • Pseudo-MPEC pour WE0913A = objet DSCOVR = 2015-007B = NORAD 40391
  • Maxime Le Moine
    Maxime Le Moine
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