The Undoing : la destruction complète d’une vie

Nicole Kidman dans un quartier chic, sortant avec des gens très riches par le biais d’une école élitiste où elle rencontre des parents d’élèves privilégiés, jusqu’au jour où un meurtre sordide secoue la ville… Non, ce ne sont pas de gros petits mensonges. Malgré les apparences, d’énormes similitudes et le fait que David E. Kelley est une fois de plus en retard dans sa création.

Des décorations fantaisistes aux robes de soirée, il semble que The Undoing nous ramène à la bourgeoisie californienne de Monterrey, alors qu’en réalité, cette nouvelle série de HBO nous transporte sur la côte Est. Plus précisément à Manhattan, où Grace (Kidman), psychiatre des relations, mène une vie de rêve avec son mari, pédiatre qui guérit le cancer, et son adorable fils de 12 ans. Mais lorsqu’une mère de son école privée est retrouvée horriblement assassinée, et que son mari disparaît en même temps, Grace voit son monde s’écrouler.

Dans la série, on doit comprendre la chute, la ruine, la déconstruction totale d’une vie. Et c’est ce qui arrive à Grace au cours de ce thriller machiavélique, où la machine juridique et médiatique s’emballe, écrase tout et laisse des blessés dans son sillage. Une affaire pénale passionnante et parfaitement ficelée, qui suscite le doute après chaque épisode, après chaque révélation. Qui est vraiment coupable ? Qui est vraiment innocent ?

On peut s’attacher à chacun des personnages. Car Nicole Kidman a toujours ce petit truc touchant pour jouer le rôle de la femme méprisée. Parce que nous trouvons un Hugh Grant joyeux, souvent sous-employé, mais toujours capable d’utiliser magnifiquement son charmant esprit britannique. Autour du couple vedette, Donald Sutherland et ses 85 ans apparaît en grande forme et Edgar Ramirez fait un parfait détective, essayant de découvrir le vrai en prêchant le faux, avec patience et placidité.

Presque comme une copie carbone de Big Little Lies, la distribution a beaucoup à voir avec le succès de The Undoing. Parce qu’au fond, il n’y a pas beaucoup d’innovation dans cette histoire de meurtre parmi les riches et les puissants. David E. Kelley ne cherche pas particulièrement à remanier le genre du thriller et reste dans la lignée du plus classique. Et c’est là que sa nouvelle série prend ses distances par rapport aux Grands Petits Mensonges : la caméra caustique de Jean-Marc Vallée, qui filmait avec avidité la vie désordonnée de ces mères au bord de la dépression nerveuse, cède la place au regard beaucoup plus vif de Susanne Bier. Le réalisateur danois, qui a déjà brillé avec The Night Manager et a connu un succès mondial l’année dernière avec Bird Box (le film Netflix).

Bier est responsable de chaque épisode de The Undoing. Sa direction est heureuse de dépouiller la splendeur de la décoration de Park Avenue. Adieu le glamour, les strass et les paillettes. Susanne Bier filme avec une certaine virulence la descente aux enfers de son héroïne déchue, prisonnière d’une vie de mensonges. Et cette fois, Nicole ne peut pas compter sur Reese, Laura et Zoe pour la sortir de l’ornière criminelle.

Où regarder The Undoing ?
La série est disponible sur HBO, HBO GO et HBO On Demand.

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