Selon une étude, les lacs s’évaporent à un rythme alarmant, en particulier les lacs artificiels.

À l’aide de techniques telles que la modélisation et la télédétection, une équipe de chercheurs du département de génie civil et environnemental de l’université Texas A&M conclut que les lacs s’évaporent à un rythme plus rapide que celui estimé précédemment.[1] L’étude des chercheurs a été publiée dans Nature Communications.[2]

Données provenant de 1,4 million de lacs et réservoirs naturels

Les chercheurs ont réalisé des séries chronologiques mensuelles à long terme pour plus de 1,4 million de lacs et réservoirs naturels situés dans le monde entier. Les chercheurs ont constaté que de 1985 à 2018, le volume moyen d’évaporation des lacs a augmenté de 3,12 kilomètres cubes chaque année (l’évaporation moyenne totale étant d’environ 150 kilomètres cubes par an).
L’augmentation du taux d’évaporation a été de 58 % tandis que la diminution de la couverture de glace du lac a été de 23 %.[2]

L’évaporation des lacs a été supérieure de 15,4 % aux estimations.

Gang Zhao, ancien étudiant au Texas A&M et aujourd’hui chercheur au Carnegie Institute for Science, explique qu’il a découvert qu’à l’échelle mondiale, le niveau d’évaporation des lacs s’avère être 15,4 % plus élevé que les estimations précédentes. Les chercheurs ont également constaté que les réservoirs, nos réservoirs d’eau, bien que ne représentant que 5 % de la capacité totale de stockage d’eau et 10 % de la surface de tous les lacs du monde, contribuaient à 16 % de l’évaporation totale. Cela représente 20 % de la consommation mondiale d’eau qui s’est évaporée.[1]

La perte d’eau des réservoirs due à l’évaporation a augmenté de 5,4 % chaque année.

Selon les données des chercheurs, au cours des 33 dernières années, la perte d’eau due à l’évaporation des réservoirs a augmenté de 5,4 % chaque année, un niveau qui dépasse la tendance mondiale pour les lacs non artificiels. Selon Gang Zhao, les résultats de cette étude sont d’une valeur inestimable pour les recherches futures sur le sujet ainsi que pour les actions possibles à entreprendre par les gestionnaires de l’eau. D’autant que, explique encore Gao, cette perte par évaporation s’accélérera encore plus à l’avenir en raison du réchauffement climatique en cours.[1]

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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