Les tunnels spatio-temporels sont possibles, au moins à l’échelle microscopique, selon une étude – Science News.co.uk

Crédit : Ivilin Stoyanov, Pixabay, 5753757

Les tunnels spatio-temporels, également appelés “trous de ver”, sont un concept de physique qui reste pour l’instant hypothétique car leur existence n’a jamais été démontrée, seulement théorisée. Cela ne signifie pas que des études sérieuses à leur sujet ne sont pas publiées, au contraire, les recherches sur les vortex sont relativement nombreuses car le concept est absolument intéressant. Une nouvelle étude, par exemple, a été publiée dans Physical Review LettersCette étude a été réalisée par une équipe internationale de scientifiques dirigée par Jose Luis Blázquez-Salcedo de l’Université d’Oldenburg.

Selon l’étude, les trous de ver microscopiques, de ceux qui ne rendent possible que le passage de petites particules, comme les particules élémentaires, pourraient être moins “science-fiction” qu’on ne le pensait et peut-être même possibles.
Selon un concept qui sous-tend les théories einsteiniennes, l’univers est en effet doté de quatre dimensions, trois spatiales et une temporelle. Ces quatre dimensions forment ce que l’on appelle “l’espace-temps”. Cette dernière peut être déformée, c’est-à-dire allongée ou courbée, en présence d’objets très massifs et cette déformation entraîne des conséquences également sur la trajectoire de la lumière.

Selon la théorie des trous de ver, cependant, ce même espace-temps pourrait être déformé, courbé ou plié, même sans la présence d’objets massifs : dans ce cas, certains trous de ver se formeraient, c’est-à-dire des régions de l’espace-temps extrêmement bouclées, reliant deux points distants de l’espace comme une sorte de tunnel. Mathématiquement, et sans altérer les théories d’Einstein, cela serait possible, mais la pratique est tout autre.
Et aussi parce qu’un tel trou de ver serait très instable et ne pourrait pas être traversé par un vaisseau spatial, par exemple.

Selon certaines théories, pour assurer la stabilité d’un vortex, il faudrait une matière exotique de masse négative, c’est-à-dire quelque chose qui pèserait moins que rien. Toute la théorie. Ou peut-être pas, selon Mme Blázquez-Salcedo. Le scientifique, avec ses collègues, a théorisé, dans l’étude également parue sur arXiv intitulée “Crossable wormholes in the Einstein-Dirac-Maxwell theory”, que les électrons, particules élémentaires, pourraient passer à travers les trous de ver, à condition que le rapport entre la charge électrique de ces mêmes électrons et la masse du trou de ver dépasse une certaine limite.
Et puisque les électrons peuvent passer, les signaux peuvent également passer, comme les ondes électromagnétiques, et, en théorie, on pourrait donc communiquer avec des endroits de l’univers qui sont complètement inaccessibles physiquement. Cela ne pourrait toutefois se produire qu’avec des trous de ver microscopiques, absolument inadaptés au passage de personnes, et encore moins de vaisseaux spatiaux.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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