La théorie des cordes pourrait contenir la solution au “paradoxe de Hawking”, selon une étude parue dans le Turkish Journal of Physics, révèle un communiqué publié aujourd’hui par l’Ohio State University. L’étude a été réalisée par un chercheur de cette université, Samir Mathur, professeur de physique.
Sommaire
Les trous noirs pourraient être des “boules de poils”
Mathur explique qu’il a découvert que toute la masse à l’intérieur des trous noirs n’est peut-être pas aspirée jusqu’au centre, dans une région que nous ne comprenons pas encore complètement et que nous appelons “singularité”. Ce qui pourrait se produire, c’est qu’à un moment donné, après que la gravité elle-même a “comprimé” la matière jusqu’à ce qu’elle ait regroupé sa masse en un point infiniment petit, les mêmes particules commencent à s’étirer. Elles commencent à se transformer en petites cordes et s’étendent de sorte que la partie centrale du trou noir devient une sorte de “boule de poils” qui s’étend et tend à remplir tout le trou noir.
Solution au paradoxe d’Hawking ?
Cette approche pourrait être la solution au paradoxe de Hawking, selon lequel toutes les informations qui entrent dans un trou noir ne peuvent plus s’en échapper, ce qui contredit les lois fondamentales de la mécanique quantique.
Mathur avait déjà publié une étude en 2004 dans laquelle il arrivait à la conclusion que les trous noirs peuvent être décrits comme des boules de laine désordonnées, des “boules de poils” qui deviennent de plus en plus grosses et désordonnées à mesure que de la nouvelle matière est acquise.
Les trous noirs comme portes dans le continuum espace-temps
Ces dernières années, le scientifique a continué à travailler en essayant de relier les théories de Hawking aux théories plus “traditionnelles” qui imaginent un trou noir constitué essentiellement d’espace vide et dont toute la masse est concentrée en un point infiniment petit au centre.
Une approche visant à relier Hawking aux théories traditionnelles considère les trous noirs comme des portes dans le continuum espace-temps. Selon cette approche, qui prédit l’existence de ce que l’on appelle les “trous de ver”, tout ce qui entre dans un trou noir pourrait en sortir par un autre côté qui se trouverait à un point différent de l’espace et du temps, même très éloigné du point d’entrée.
Théorème des petites corrections effectives
Si cette théorie des vortex fonctionne, alors les trous noirs devraient émettre un rayonnement de faible énergie qui s’échapperait par les bords.
La nouvelle étude décrit comment les trous noirs devraient rayonner cette énergie au moyen d’un nouveau théorème appelé “théorème des petites corrections effectives”.
“Dans chacune des versions proposées de l’approche du trou de ver, nous avons constaté que la physique n’était pas cohérente”, explique Mathur. “Le paradigme du trou de ver tente de faire valoir que, d’une manière ou d’une autre, on peut toujours considérer le trou noir comme effectivement vide avec toute la masse au centre. Et les théorèmes que nous prouvons montrent qu’une telle image du trou n’est pas une possibilité.”
