L’Arctique sans glace d’ici 30 ans au rythme actuel selon un scientifique

Concentration et épaisseur de la glace de mer dans l’Arctique le 23 septembre 2018 (crédit : Juhi Yadav, Cell Press

Une nouvelle étude certifie une fois de plus les niveaux alarmants de la vitesse de fonte des glaces dans l’Arctique. La nouvelle étude, publiée dans HeliyonIl prend en compte les données collectées jusqu’en septembre 2018 (il ne prend donc pas en compte les données de 2019 et de cette année). Rien que cette année-là, près de 10 millions de kilomètres carrés de glace de mer ont fondu, tout au long de l’été.

Au plus fort de la saison de fonte, en juillet 2018, la vitesse de fonte de l’Arctique était de 105 500 kilomètres carrés par jour. La phase dramatique de la perte de glace s’est terminée à la fin de l’été boréal, vers septembre, lorsque la glace de mer avait rétréci à 1/3 de son étendue pendant l’hiver. Il s’agit d’une zone plus vaste que l’Islande.

Ces données confirment que, au cours des quarante dernières années, l la perte de la surface de la glace de mer est accélérée à un taux de 12,8% tous les 10 ansLe territoire de l’Union européenne s’étend sur environ 82 300 kilomètres carrés chaque année, comme l’explique Avinash Kumar, un scientifique du Centre national pour la recherche polaire et océanique (NCPOR), en Inde.
“Au cours de l’été 2018, la perte de glace de mer a été trois fois plus importante que la perte signalée au début de l’ère des satellites”, explique Kumar lui-même. “Notre étude montre qu’au cours des douze dernières années, tant l’étendue minimale de la glace de mer que les records les plus chauds de septembre ont eu lieu”.
En fait, septembre 2018 a été trois fois plus chaud que septembre 1979.

C’est un taux de vitesse énorme, celui de la 13% tous les 10 ans. Si cela continue, comme l’explique Kumar lui-même, l’Arctique serait libre de glace d’ici 30 ans….
Et il ne s’agirait pas, bien sûr, uniquement d’impacts locaux : les conséquences se feraient sentir partout dans le monde, même à des latitudes plus basses, et parmi elles, les conditions météorologiques extrêmes seraient les plus préoccupantes.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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