La Terre traverse un nuage produit par une explosion cosmique depuis des milliers d’années – Science News.co.uk

Crédit : XXX, Pixabay, 5350595

Notre planète, ainsi que l’ensemble de notre système solaire, se déplace littéralement à l’intérieur d’énormes nuages composés de débris qui sont le résultat d’anciennes explosions cosmiques appelées supernovas. ScienceAlert en fait état, citant une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

On en trouve des preuves dans les profondeurs des océans.

Les preuves que nous nous déplaçons à travers un immense nuage de débris de supernova se trouveraient dans les profondeurs des océans. On y trouve des quantités variables d’un isotope particulier, appelé fer 60, dont notre planète a été “saupoudrée”. Comme il est difficile de le détecter à la surface, les chercheurs se sont tournés vers les sédiments situés dans les profondeurs des océans. Plus précisément, ils ont prélevé cinq échantillons de sédiments à deux endroits et ont découvert que les quantités de fer 60 étaient constantes sur une période d’environ 33 000 ans.

Qu’est-ce que le fer 60 ?

Le fer 60 a une demi-vie de 2,6 millions d’années, ce qui signifie qu’il ne se désintègre complètement qu’après 15 millions d’années. Cela signifie que le fer 60 trouvé sur notre planète doit provenir d’ailleurs, car il est impossible que des traces de fer 60 aient pu subsister après la formation de notre planète, il y a plus de 4,5 milliards d’années. C’est pourquoi le fer 60 présent dans les sédiments des fonds marins doit être arrivé de l’espace. En revanche, des traces de cet isotope ont été trouvées dans la neige de l’Antarctique et dans ce cas, selon le chercheur, il a dû être déposé au cours des 20 dernières années.

Il est donc plausible de penser que la Terre a traversé, pendant très longtemps, probablement depuis environ 33 000 ans et encore aujourd’hui, au vu des résultats des échantillons trouvés au fond des océans, un nuage de “poussière d’étoiles” qui contient, entre autres substances, également du fer-60.
Mais comment les chercheurs ont-ils compris qu’il s’agit de poussière causée par une explosion stellaire comme une supernova ? Le fait est qu’il s’agit d’un isotope du fer assez rare qui, pour autant que nous le sachions, n’est “forgé” que dans les supernovas.

La supernova pourrait être beaucoup plus ancienne que le nuage

Toutefois, selon les chercheurs, le fer 60 que nous détectons sur notre planète pourrait provenir d’explosions de supernovas survenues bien plus tôt que les 33 000 ans susmentionnés. Cet isotope peut être piégé dans les particules de poussière qui rebondissent dans le milieu interstellaire. Ainsi, le nuage interstellaire local, appelé alors par les chercheurs Nuage interstellaire local, que nous traversons, a pu recueillir ces traces de supernovae il y a environ 33 000 ans, ce qui a ensuite permis les retombées sur notre planète.
Le nuage local que nous traversons ne pourrait donc pas être, en soi, le faible vestige d’une supernova, mais en contiendrait simplement des traces, comme du fer 60. En ce sens, donc, l’explosion qui a produit ce fer-60 que nous voyons sur notre planète a pu se produire il y a des millions d’années.
Pour résoudre le mystère, il suffirait de trouver, sur notre planète, d’autres traces de fer-60 datant de plus de 33 000 ans : cette découverte suggérerait qu’il a été produit par d’anciennes supernovas. S’ils n’ont pas été trouvés, cela pourrait signifier que le nuage interstellaire local est lui-même la source de fer-60 et qu’il est donc lui-même le résidu d’une supernova.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
Grand amateur et passionné de technologie, j'ai un faible pour les machines en tout genre. Je vous partage les nouveautés tech pour vous permettre de vous garder à jour dans l'évolution qui ne s'arrête jamais!

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