La profondeur de la zone marine au pôle Sud se réchauffe étonnamment vite

Océan Antarctique (crédit : Thomas Steuer)

Une équipe de chercheurs a découvert que les profondeurs de la mer de Weddell, une mer de l’océan Antarctique, se réchauffent cinq fois plus vite que le reste de l’océan, et ce, à des profondeurs supérieures à 2000 mètres. Cette nouvelle fait partie d’une série de données incluses dans une étude publiée dans le Journal of Climate et réalisée par une équipe d’océanographes de l’Institut Alfred Wegener pour la recherche marine et polaire (AWI).

Les chercheurs ont analysé une série de données chronologiques relatives à cette zone marine, montrant que le réchauffement dans ses profondeurs est principalement dû aux changements des vents et des courants, tant à la surface qu’aux profondeurs de l’océan Antarctique.
Les conséquences qu’un tel réchauffement pourrait avoir résident dans le risque d’un affaiblissement permanent de la glace dans les zones marines environnantes avec des conséquences qui pourraient alors être globales en termes de circulation océanique mondiale.

Les données ont été collectées principalement à partir de navires spéciaux équipés de sondes de type “CTD” qui mesurent la conductivité, la température et la profondeur de l’eau analysée. Aujourd’hui, ces sondes sont devenues si précises qu’il est possible de mesurer les changements de température jusqu’à dix millièmes de degré Celsius.
Les données ont été recueillies au cours des trois dernières décennies au cours de diverses expéditions à bord du brise-glace allemand Polarstern. Les sites analysés étaient toujours les mêmes que les surfaces analysées. Les chercheurs ont ainsi pu faire des comparaisons précises pour comprendre les différences réelles et ont ainsi obtenu des résultats surprenants.

“” nos données montrent une division claire dans la colonne d’eau de la mer de Weddell. Bien que l’eau dans les 700 mètres supérieurs vienne de se réchauffer, dans les régions plus profondes, nous constatons une augmentation constante de la température de 0,0021 à 0,0024 degrés Celsius par an”, explique Volker Strass, océanographe et auteur principal de l’étude. Bien que ces différences puissent sembler minimes, il faut calculer que les eaux océaniques ont une capacité thermique 1000 fois supérieure à celle de l’atmosphère et que ces changements représentent donc une énorme absorption de chaleur qui, dans le cas de la mer de Weddell, est même cinq fois supérieure au reste de l’océan environnant.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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