Grand événement d’oxygénation, le fer dans l’eau a-t-il ralenti la croissance des cyanobactéries ? – Scientific News.com

Modèle graphique d’une oasis d’oxygène dans un littoral archéen (crédit : Nature Communications (2021). DOI: 10.1038/s41467-021-22258-1)

Une nouvelle étude parue dans Nature Communications s’intéresse au “grand événement d’oxygénation” ou “catastrophe de l’oxygène”.[3] (Great Oxygenation Event, GOE), une période sur Terre qui s’est produite il y a environ 2,43 milliards d’années, au cours de laquelle l’atmosphère s’est massivement enrichie en oxygène, un déchet de la photosynthèse, selon la principale théorie, produit par les cyanobactéries.
Cependant, la vie cyanobactérienne existait déjà depuis au moins 300 millions d’années : alors pourquoi cet événement ne s’est-il produit qu’à cette époque ?

C’est précisément pour répondre à cette question que le chercheur Achim Herrmann a décidé de faire de nouvelles expériences à ce sujet et de réaliser une nouvelle étude pour son doctorat. Selon le chercheur, la principale théorie veut que les cyanobactéries soient originaires d’eau douce et que ce n’est que lorsqu’elles se sont adaptées à l’eau salée, et donc aux mers, qu’elles ont pu provoquer un changement global dans l’atmosphère terrestre elle-même, en raison de l’augmentation de leur biomasse.
Il existe cependant une autre théorie : les eaux des mers, particulièrement riches en fer, étaient initialement toxiques pour les bactéries effectuant la photosynthèse.

C’est précisément pour évaluer cette deuxième théorie que des chercheurs ont réalisé une expérience en cultivant en laboratoire des bactéries de la souche Pseudanabaena dans des environnements riches ou non en fer. Les résultats ont montré que l’oxygène produit par les bactéries, dans des environnements liquides riches en fer, oxydait les ions de fer dissous et ne se dissipait plus dans l’atmosphère. En outre, l’expérience a montré la formation de rouille verte, un mélange de fer et de fer oxydé. Cette rouille a provoqué une forte diminution de l’activité biologique des bactéries. Et ce qui a dû se passer pendant l’Archéen.
“J’espère qu’avec mon article de recherche, il pourra nous aider à mieux comprendre comment notre atmosphère riche en oxygène a pu évoluer en premier lieu”, rapporte Herrmann lui-même dans le communiqué de presse paru sur le site de l’université technique de Kaiserslautern.[1]

Notes et

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
Grand amateur et passionné de technologie, j'ai un faible pour les machines en tout genre. Je vous partage les nouveautés tech pour vous permettre de vous garder à jour dans l'évolution qui ne s'arrête jamais!

Hot news

A ne pas manquer