Une population d’ours polaires (Ursus maritimus), décrite comme “secrète” et “impossible” dans un nouvel article de Scientific American, a été découverte dans une zone du cercle polaire.[1][1] Les chercheurs ont constaté que cette population est distincte des autres populations d’ours polaires connues.
36 ans d’arpentage avec des colliers GPS
Les chercheurs ont exploité les données recueillies pendant 36 ans de suivi au moyen de colliers GPS placés sur le corps de plusieurs ours dans le sud-est du Groenland et ont découvert que la population locale d’ours polaires est en fait divisée en deux groupes, ce qui a surpris les chercheurs. Ils ont également procédé à des analyses génétiques à partir de divers échantillons prélevés sur des ours individuels et ont découvert que les membres du groupe situé au sud ne dépassaient jamais la latitude de 64 degrés nord, tout comme les membres de l’autre groupe ne la dépassaient jamais dans l’autre sens. Il s’agit en fait de deux populations d’ours distinctes : celle du sud-est et celle du nord-est, qui sont également génétiquement distinctes l’une de l’autre.
Groupe génétiquement distinct et isolé
Les chercheurs, qui ont publié une étude dans Science, expliquent que ce groupe, génétiquement distinct et isolé dans une zone du sud-est du Groenland, remplit les critères pour être reconnu comme la 20e sous-population d’ours polaires jamais découverte.
Cette population génétiquement distincte compte environ 300 individus et, selon les chercheurs, ses membres sont isolés de la population du nord-est depuis au moins deux siècles. Cela les rend encore plus vulnérables à l’extinction (et ils le sont déjà normalement). Comme le souligne Scientific American, l’espèce entière pourrait disparaître d’ici la fin du siècle, ce que suggèrent également plusieurs études, en raison du changement climatique en cours.
