Découverte d’un nouveau coronavirus se propageant chez les rongeurs en Suède

Crédit : Lukiyanova Natalia frenta, Shutterstock, ID : 1708255489

Un nouveau coronavirus se propageant chez une espèce de rongeurs très répandue en Suède a été découvert par une équipe de chercheurs dirigée par le virologue Åke Lundkvist de l’Université d’Uppsala. Le chercheur a découvert que chez certains membres de l’espèce Myodes glareolus, des rongeurs également connus sous le nom de campagnols suédois à dos roux ou de campagnols des bois, se propage un bêta-coronavirus, présent dans 3,4 % des échantillons analysés.

Découverte d’un nouveau bêta-coronavirus

Le chercheur, avec ses collègues, examine depuis plusieurs années les membres de cette petite espèce de rongeurs en prélevant des échantillons sur des spécimens trouvés dans une région située à l’ouest de Stockholm, une zone appelée Grimsö. C’est en analysant ces échantillons que le chercheur a découvert un nouveau bétacoronavirus, un type de virus que l’on trouve habituellement chez les chauves-souris et les rongeurs et qui peut aussi parfois faire le “saut” vers l’homme (mais cela ne semble pas être le cas pour le nouveau virus). Le nouveau virus semble appartenir au sous-genre Embecovirus.

Le virus Grimsö

L’équipe, qui l’a baptisé “virus Grimsö” pour l’instant, pense qu’il est assez répandu et commun chez les campagnols suédois, comme l’explique Lundkvist lui-même, qui est professeur de virologie et dirige également le Centre scientifique des zoonoses de l’université d’Uppsala.
Les résultats de cette recherche font prendre conscience de l’importance de la surveillance de la faune sauvage afin de limiter l’apparition de nouveaux virus qui peuvent se propager même en peu de temps et d’éviter ainsi qu’ils ne fassent le “saut” vers l’homme. Il faut également considérer que les campagnols sont l’une des espèces de rongeurs les plus répandues en Suède et en Europe.

Séquençage de l’ARN pour détecter le virus

Dans leur étude, publiée dans la revue Viruses,[2] les chercheurs décrivent comment ils ont utilisé le séquençage de l’ARN pour identifier le virus du Grimsö et découvrir qu’il s’agit d’un membre de la famille des betacoronavirus, une famille qui comprend également le SRAS-CoV, le MERS et le SRAS-CoV-2, entre autres.
Les chercheurs ne savent pas si ce virus pourrait un jour réellement constituer une menace pour l’homme et donc pour la santé publique, mais ils savent qu’il existe de nombreuses bonnes raisons de continuer à surveiller ce coronavirus, et peut-être d’autres, qui semble être assez répandu chez les rongeurs sauvages.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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