Découverte de huit signaux radio “intéressants” en provenance d’étoiles proches

Il pourrait y avoir plus de 30 civilisations extraterrestres encore actives technologiquement et capables de communiquer à travers les distances interstellaires, selon l’étude (crédit : Driver Photographer – Flickr, CC BY-SA 2.0).

Huit cent vingt étoiles proches ont été analysées dans une nouvelle étude parue récemment dans la revue Nature. L’astronomie a pour but de trouver des signaux prometteurs dans le cadre de la recherche SETI, un type de recherche dont le but ultime est d’identifier une éventuelle civilisation extraterrestre intelligente. Et, comme le rapporte Universe Today dans un nouvel article, les chercheurs ont trouvé au moins huit signaux “prometteurs” qui seront bientôt analysés.

Nouveaux algorithmes d’apprentissage profond

La nouvelle étude, menée par une équipe internationale dirigée par des chercheurs du Dunlap Institute for Astronomy and Astrophysics (DIAA), a utilisé de nouveaux algorithmes d’apprentissage profond pour analyser l’énorme masse de données recueillies par le Green Bank Telescope, un radiotélescope situé en Allemagne. Plus précisément, les chercheurs se sont concentrés sur les signaux radio à bande étroite : les chercheurs ont appliqué un nouvel algorithme, appelé “Beta-Convolutional Variational Autoencoder”, aux données de 820 étoiles proches examinées par le radiotélescope pendant 480 heures d’observation.

L’algorithme

L’objectif est de détecter les “signatures technologiques”. L’algorithme intègre deux types d’apprentissage automatique : l’apprentissage supervisé et l’apprentissage non supervisé, comme l’explique Peter Xiangyuan Ma, un chercheur du DIAA qui travaille sur cet algorithme depuis plusieurs années. En pratique, une approche humaine supervisée est utilisée pour guider et entraîner l’algorithme à trouver des modèles cachés dans les autres données non supervisées.

Huit signaux radio “intéressants”.

Les chercheurs ont finalement découvert huit signaux radio “intéressants”. Ces signaux proviennent de cinq étoiles situées entre 30 et 90 années-lumière de la Terre. Il s’agit de signaux qui n’ont jamais été détectés auparavant, également parce que les techniques utilisées pour examiner ces types de données ne sont pratiquement jamais basées sur des algorithmes modernes d’apprentissage automatique.
Selon Steve Croft, l’un des responsables du projet Breakthrough Listen (l’un des projets les plus sérieux dans la recherche de civilisations extraterrestres intelligentes), ces données sont intéressantes d’abord parce qu’elles présentent des caractéristiques qui suggèrent qu’il ne s’agit pas d’interférences locales : “Deuxièmement, les signaux changent de fréquence au fil du temps de telle sorte qu’ils semblent très éloignés du télescope. C’est un peu comme si vous marchiez sur un chemin de gravier et que vous trouviez un caillou coincé dans la semelle de votre chaussure qui semble parfaitement adaptée”, rapporte M. Croft.
Les chercheurs veulent maintenant utiliser le même algorithme avec les données d’autres télescopes, en commençant par MeerKAT en Afrique du Sud et le Square Kilometer Array (SKA), un énorme réseau de radiotélescopes qui sera bientôt achevé.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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