C’est le principe de Cobra Kai, une comédie dramatique moderne qui poursuit l’histoire de Karate Kid, racontée du point de vue de Johnny Lawrence, mais avant de devenir un succès sur Netflix, elle est passée entre les mains de YouTube, même s’il a fallu beaucoup d’efforts pour y parvenir.
Karaté Kid est l’un des films pour adolescents les plus marquants des années 1980, une époque riche en films pour adolescents. Ralph Macchio joue le rôle de Daniel LaRusso, un nouveau venu en ville qui apprend le karaté auprès du sage M. Miyagi (Pat Morita), qu’il utilise pour vaincre les membres intimidants du dojo violent et louche Cobra Kai.
A la tête des méchants : Johnny Lawrence. Incarné par William Zabka, Johnny est l’exemple parfait du méchant des teen-movies des années 1980 : riche, blond, pleurnichard et qui malmène un enfant plus faible principalement pour s’amuser. Johnny obtient sa revanche (via un coup de pied de grue expert de Daniel) au tournoi de karaté de la vallée.
Mais qu’est-il arrivé à Johnny après que le karaté, son activité principale, lui ait été sommairement retiré ? Il est devenu un divorcé buveur de bière, à l’autre bout de la quarantaine, qui commence à enseigner le karaté pour remettre sa vie sur les rails.
Les deux premières saisons de Cobra Kai, sorties en 2018 et 2019, ont débuté exclusivement sur YouTube. Plus tard rebaptisé YouTube Originals, le service de streaming par abonnement proposait un divertissement original scénarisé, de longue durée et sans publicité. Mais Cobra Kai était facilement la série la plus médiatisée et donc la signature du jeune streamer, l’un des nombreux dans un champ de plus en plus encombré qui comprend également les champions du secteur tels que Netflix, Amazon Video et Hulu.
Lorsque les scénaristes hollywoodiens Jon Hurwitz, Hayden Schlossberg et Josh Heald ont décidé de faire de Cobra Kai une série épisodique pour le petit écran, la première chose à faire a été d’obtenir les droits d’adaptation.
Obtenir les droits a été un exploit complexe, car Karate Kid était une production de Columbia Pictures, rachetée ensuite par Sony. Le conglomérat du divertissement possédait une part, tout comme la succession du défunt producteur de films Jerry Weintraub, et Overbrook Entertainment, la société de Will Smith, qui a donné vie au film de son fils Jaden Smith en 2010. La partie la plus difficile a été de convaincre Smith de céder les droits pour une série éloignée du projet de son fils.
“Nous sommes allés à cette réunion en pensant que nous allions lui dire que Jaden pouvait avoir un autre film s’il le voulait, mais que l’univers se déplaçait dans le monde des séries et qu’il était important d’être présent.
Si les sources révèlent qu’il y a eu beaucoup d’allers-retours (et peut-être beaucoup d’argent en jeu), les négociations ont abouti et la série a pu commencer à prendre forme. De leur côté, les négociations avec Sony ont été beaucoup plus faciles, puisqu’ils étaient prêts à 100% à prêter leur droit, sachant que cela pouvait être un succès, loin de penser que la série finirait par atterrir sur Netflix où elle a finalement explosé.
