Civilisations extraterrestres, les scientifiques cherchent le centre galactique : résultats de la dernière enquête

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Le quatrième d’une série d’articles scientifiques axés sur la recherche d’une vie extraterrestre intelligente dans la Voie lactée est l’étude intitulée “A Search for Technosignatures to the Galactic Center at 150 MHz” et rédigée par Chenoa Tremblay de la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organization (CSIRO), comme l’explique Universe Today. L’étude a été publiée dans arXiv.

Sept heures d’observations

Les données proviennent de sept heures d’observations effectuées pendant deux nuits à l’aide du radiotélescope du réseau Murchison Widefield Array (MWA) situé en Australie.
Les chercheurs ont voulu concentrer leur attention sur le centre galactique, en particulier dans la zone entourant Sagittarius A*. Sagittarius A* est le trou noir supermassif situé au centre même de notre galaxie. Dans cette zone, il y a une plus grande densité d’étoiles et donc, on le suppose, une plus grande probabilité de trouver des planètes habitables semblables à la nôtre.

Pour comprendre la présence éventuelle de civilisations d’extraterrestres intelligents, les chercheurs peuvent agir de deux manières. Ils peuvent rechercher des “signatures biologiques”. Il s’agit de traces moléculaires ou isotopiques qui peuvent suggérer la présence de vie et qui sont généralement recherchées dans l’atmosphère des planètes à l’aide de techniques d’observation complexes.
Cependant, les scientifiques peuvent également rechercher ce que l’on appelle des “techno-signatures”, c’est-à-dire des traces qui ne sont pas directement biologiques mais inhérentes à la technologie qu’une éventuelle civilisation peut développer. Un exemple pourrait être la sphère de Dyson, une énorme structure (hypothétique) qui sert à capter toute ou presque toute l’énergie d’une étoile. Une telle structure devrait être très grande et massive, et pourrait donc être détectable depuis la Terre car elle cacherait de toute façon une partie de la luminosité d’une étoile de manière plus ou moins régulière.

Recherche de signaux radio

Cependant, on peut aussi rechercher des signaux radio et c’est ce que font les équipes de chercheurs du projet SETI. Une frange des scientifiques estime que cela n’est pas très utile car les ondes radio peuvent également être produites par des phénomènes naturels et ne constituent pas forcément une trace définitive de la présence de la vie.
C’est en tout cas ce qu’ont fait les chercheurs qui ont réalisé la nouvelle étude, en se concentrant sur le centre galactique, considéré comme une cible de choix pour le SETI, principalement en raison de la présence d’un nombre d’étoiles beaucoup plus élevé que dans d’autres régions.

L’énorme présence d’étoiles

Cependant, l’énorme présence d’étoiles dans cette région centrale peut aussi être un fait négatif. Comme l’expliquent les chercheurs, plus d’étoiles ne signifie pas nécessairement une plus grande probabilité de trouver une civilisation intelligente. Dans une région où il y a plus d’étoiles, il y a aussi plus d’événements tels que les supernovae et les éruptions magnétar, des phénomènes littéralement catastrophiques qui peuvent anéantir la vie sur une planète en un instant. Ces événements peuvent également détruire des planètes alors même qu’elles se forment, de sorte que les chances de voir se développer une civilisation intelligente n’augmentent pas réellement avec le nombre d’étoiles.

144 systèmes exoplanétaires analysés

Les chercheurs ont analysé 144 systèmes exoplanétaires et plus de 3 millions d’étoiles situés dans le centre galactique, dans ce qu’on appelle le “bulbe”. Ils n’ont trouvé aucune signature technologique mais cela, comme ils l’expliquent, ne signifie pas qu’il n’y a pas de signaux à découvrir ou qu’il n’y a pas de civilisations intelligentes dans la région. Cependant, des études comme celles-ci ne font qu’améliorer la méthode de recherche, qui s’affine de plus en plus. Toutefois, comme le précisent les chercheurs, il existe également un certain nombre de défis technologiques à relever, dont celui de la puissance de calcul : l’analyse de masses de données de plus en plus complexes et importantes implique également l’utilisation d’ordinateurs de plus en plus puissants.

Civilisations extraterrestres, les scientifiques cherchent le centre galactique : résultats de la dernière enquête

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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