Une application “immédiate”, comme l’appelle Joseph McFadden, professeur de biologie bovine à l’université Cornell, a été conçue par une équipe de chercheurs pour contrer les effets de la hausse des températures dans l’industrie laitière. Les chercheurs ont présenté les résultats de leurs études dans le Journal of Dairy Science.[1]
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Les événements de stress liés à la chaleur devraient augmenter
M. McFadden lui-même, qui est l’auteur principal de la recherche, explique que rien que dans l’État de New York, on prévoit une augmentation substantielle des épisodes de stress thermique, des épisodes de sécheresse et des épisodes de pénurie d’eau. Ces problèmes affecteront également l’industrie laitière.
Effets de la chaleur sur les vaches
La chaleur peut stresser les vaches en les poussant à manger moins. Cela entraîne une baisse de la production de lait pouvant aller jusqu’à 50 %, selon le communiqué de l’université américaine. Les chercheurs ont constaté que le phénomène entraîne également une augmentation de la perméabilité intestinale des animaux en raison de l’activation du système immunitaire. “Lorsque l’intestin devient perméable, il permet aux bactéries de pénétrer dans la vache, ce qui active le système immunitaire et provoque une inflammation”, explique McFadden.
Acides organiques purs et plantes médicinales
Les chercheurs ont constaté que l’inclusion d’acides organiques et de plantes pures dans le régime alimentaire des animaux pouvait réduire la perméabilité intestinale, ce qui conduisait l’animal à s’alimenter normalement et donc à produire davantage de lait. En outre, grâce à ce régime, les animaux produisent moins d’azote, ce qui est naturellement bénéfique pour l’environnement.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires
Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour comprendre si ce changement dans le régime alimentaire des vaches devrait être recommandé à tous les agriculteurs, en particulier pendant les périodes plus chaudes. Selon M. McFadden, cette recherche est difficile car il faut analyser le microbiome et le tractus gastro-intestinal général des vaches. Des échantillons de l’intestin des animaux doivent être isolés, des échantillons qui sont évidemment difficiles à obtenir : “C’est très difficile à étudier parce qu’il faut disposer des installations nécessaires pour effectuer les études sur le stress thermique et des chirurgiens pour obtenir ces précieux échantillons.
