Une supernova qui explose depuis 400 ans continue de projeter des débris à une vitesse folle

Kepler Supernova (crédit : NASA/CXC/Univ du Texas à Arlington/M. Millard et al.)

Une équipe de chercheurs a pensé à analyser les débris se déplaçant encore à des vitesses très violentes après l’explosion de la supernova de Kepler. Cette dernière était une supernova de type Ia causée par une petite étoile dense, une naine blanche, qui a dépassé une limite de masse critique à la suite d’une interaction avec une autre étoile compagnon. Elle a été suivie d’une explosion thermonucléaire très puissante qui a détruit la naine blanche elle-même, et finalement son compagnon, provoquant la propagation de débris de toutes sortes vers l’extérieur à très grande vitesse.

Cet événement a été intercepté sur Terre en 1604 et parmi les premiers astronomes qui ont remarqué l’explosion, il y avait Kepler lui-même. Ces débris se déplacent encore aujourd’hui vers l’extérieur, ce qui indique que l’explosion se poursuit encore après plus de 400 ans.
Les chercheurs se sont concentrés sur 15 petits “nœuds” de débris dans les vastes vestiges de cette supernova. En analysant les rayons X, les chercheurs ont découvert un nœud plus rapide que les autres qui pousse les matériaux vers l’extérieur à une vitesse d’environ 37 millions de km/h.
C’est la vitesse la plus élevée jamais trouvée pour le déplacement vers l’extérieur des débris d’une supernova.

Les scientifiques ont également obtenu d’autres informations intéressantes : la vitesse moyenne de ces “nœuds” de débris poussés vers l’extérieur est d’environ 16 millions de km/h alors qu’en général, l’onde de choc entière se développe à une vitesse d’environ 24 millions de km/h.
Pour obtenir ces informations, les chercheurs ont utilisé les données recueillies par le télescope à rayons X Chandra Space en 2016 ainsi que diverses images recueillies par le même télescope de 2000 à 2014.
Les chercheurs pensent que la supernova de Kepler pourrait avoir été exceptionnellement puissante. Ils pensent également que l’environnement entourant la supernova elle-même est “grumeleux”, ce qui permet à certains des groupes de débris lancés à une vitesse folle de creuser des “tunnels” en utilisant des régions de faible densité et d’éviter ainsi d’être ralentis.
L’étude a été présentée surRevue d’astrophysique. Pour certaines des données, les chercheurs ont utilisé une autre étude publiée en 2017 dans la même revue.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
Grand amateur et passionné de technologie, j'ai un faible pour les machines en tout genre. Je vous partage les nouveautés tech pour vous permettre de vous garder à jour dans l'évolution qui ne s'arrête jamais!

Hot news

A ne pas manquer