Une nouvelle méthode pourrait permettre de découvrir les plus vieilles étoiles de l’univers

Crédit : Triff, Shutterstock, ID : 1888087447

Les étoiles les plus anciennes, et donc les plus éloignées de nous, pourraient être découvertes à l’avenir grâce à une nouvelle technique qui repose sur la détection de signaux radio très faibles, selon un nouvel article de Space.com. Cette technique, décrite dans une nouvelle étude, repose sur le concept de la signature d’un rayonnement électromagnétique particulier, appelé “ligne de 21 centimètres”. L’étude a été publiée dans Nature Astronomy.

La ligne de 21 centimètres

Il s’agit d’un rayonnement émis à une longueur d’onde particulière par lequel le jeune univers a été “rempli” de lumière pendant son enfance, essentiellement pendant les quelques centaines de milliers d’années qui ont suivi le Big Bang.
Il s’agit d’un signal très faible, au moins 120 000 fois plus faible que les signaux radio émis dans l’espace par, par exemple, la Voie lactée.

Quand les premières étoiles se sont formées

Lera Acedo, l’une des chercheuses impliquées dans l’étude, explique qu’au cours de l’univers primordial, le cosmos était pratiquement vide et uniquement composé d’hélium et d’hydrogène. Cependant, ces éléments ont fini par s’assembler sous l’effet de la gravité et, par fusion nucléaire, les toutes premières étoiles se sont formées. Cependant, ces étoiles primordiales étaient entourées de grandes quantités d’hydrogène neutre. Il s’agit d’un gaz qui absorbe la lumière et qui est donc difficile à observer.

Différence par rapport aux observations effectuées avec le James Webb

La méthode est différente de celle utilisée par le télescope spatial James Webb, qui observe dans les longueurs d’onde infrarouges et qui fournira également des résultats qui ne manqueront pas d’impressionner dans les années à venir en ce qui concerne les objets primordiaux de l’univers.

Selon les scientifiques, les conséquences pourraient être “énormes”.

La nouvelle méthode de radioastronomie, dont la conception a eu lieu dans le cadre du projet REACH (Radio Experiment for the Analysis of Cosmic Hydrogen), est basée sur une expérience réalisée récemment. Cette expérience avait suggéré que la ligne de 21 cm pourrait ne pas exister en réalité, car la même expérience n’était pas reproductible. Toutefois, comme l’explique Acedo, s’il est possible de confirmer que le signal capté lors de cette expérience provenait réellement des toutes premières étoiles de l’univers, “les implications seraient énormes”.

Une détection insaisissable

De nouvelles mesures seront effectuées à l’aide de radiotélescopes dans le désert de Karoo, en Afrique du Sud. Les chercheurs, comme l’admet Dirk de Villiers, radioastronome à l’université de Stellenbosch en Afrique du Sud et auteur de l’étude, sont profondément convaincus que le signal qu’ils vont acquérir provient des toutes premières étoiles de l’univers, une détection insaisissable que personne n’a pu faire jusqu’à présent.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
Grand amateur et passionné de technologie, j'ai un faible pour les machines en tout genre. Je vous partage les nouveautés tech pour vous permettre de vous garder à jour dans l'évolution qui ne s'arrête jamais!

Hot news

A ne pas manquer