Un champignon défend les œufs de scarabée pour les transporter vers d’autres plantes

Chelymorpha alternans. Crédit : anbalemans, iNaturalist, CC0 1.0

Les différentes espèces d’insectes dépendent de différents micro-organismes pour faciliter le développement de leurs œufs. Un nouvel exemple nous vient d’une étude publiée dans Current Biology par une équipe de chercheurs de l’Institut Max Planck de biologie de Tübingen. Les chercheurs ont découvert une étrange relation entre un coléoptère et un champignon. Ce dernier défend les œufs de l’insecte et a l’avantage de les propager à d’autres plantes.

Interaction antagoniste

Il s’agit de l'”interaction antagoniste”, un comportement relativement répandu dans la nature qui stimule l’évolution des traits de protection d’une espèce envers une autre afin d’en tirer un avantage. Ce type de relation est assez courant chez les insectes qui exploitent la relation avec les micro-organismes bénéfiques. Dans ce cas, les chercheurs ont découvert ce qu’ils décrivent comme un “partenariat mutualiste” entre un champignon ascomycète, le Fusarium oxysporum, et un scarabée, le Chelymorpha alternans.

Un champignon protège les pupes de coléoptères

Ils ont découvert que le champignon protège les pupes de coléoptères en les défendant contre les prédateurs. La défense consiste dans le fait que le champignon recouvre très rapidement les œufs au début du stade de la nymphe et pendant la métamorphose. Cela constitue une défense contre la prédation et est démontré par le fait que l’élimination de cette couche réduit considérablement la survie des nymphes elles-mêmes.

Les champignons se dispersent sur d’autres plantes

Que réalise le champignon ? Dispersion sur d’autres plantes, ce qui facilite sa reproduction et sa propagation. Les coléoptères transportent en fait les champignons vers d’autres plantes, non encore infectées, car les champignons eux-mêmes ont tendance à se fixer sur leurs pattes.
“Nos résultats montrent un mutualisme qui assure la protection de la chrysalide pour un coléoptère herbivore d’une part, en échange de la propagation et de l’expansion des symbiotes d’autre part”, explique Hassan Salem, l’un des chercheurs principaux de l’étude, parmi les autres auteurs principaux.
Les chercheurs ont découvert cette relation lorsqu’ils ont remarqué une croissance microbienne autour des pupes de coléoptères au début de leur développement. Ils ont alors découvert que cette croissance était due à l’action du Fusarium oxysporum.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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