Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université d’Otago, la prise d’une trop grande quantité de fructose pendant la grossesse peut nuire au développement du fœtus, à la qualité du lait maternel et aux fonctions métaboliques de la progéniture. Les chercheurs ont mené des expériences sur des cobayes femelles en augmentant le niveau de fructose dans leur alimentation.
Cela a entraîné des changements importants dans les acides gras libres circulant dans le sang des descendants par rapport aux cobayes du groupe de contrôle, même si ces derniers ne consommaient pratiquement pas de fructose.
Au cours des expériences, le fructose représentait 16,5 % du régime alimentaire des cobayes, un niveau similaire, selon le communiqué de presse publié sur le site web de l’université d’Otago elle-même, à la consommation humaine moyenne de fructose ou de sucre dans les pays occidentaux (environ 14 %).
Selon la chercheuse qui a réalisé l’étude, Erin Smith, le fructose a eu un impact “significatif” sur le statut métabolique des cobayes femelles enceintes.
Le même fructose a également influencé le niveau d’acides gras libres contenus dans le lait maternel : “Nous fournissons également les premières preuves que les enfants nés de mères nourries au fructose présentent un schéma très spécifique d’augmentation des acides gras libres et d’altération du métabolisme des lipides qui persiste tout au long de la petite enfance.
Une plus grande quantité d’acides gras libres circulant dans le sang entraîne un risque accru d’obésité, d’insulinorésistance, de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.
Le chercheur recommande donc de réduire la consommation de fructose raffiné pendant la grossesse, en particulier celle contenue dans les boissons sucrées.
