Selon une déclaration publiée par l’université de Warwick, une nouvelle technique permet de prédire une naissance prématurée avec une précision allant jusqu’à 73%. Développée par des scientifiques de l’université, la nouvelle technique est décrite dans une étude parue sur Rapports scientifiques.
Là aussi, l’intelligence artificielle est en jeu : les chercheurs ont “formé” un appareil permettant d’analyser les prélèvements vaginaux effectués lors d’examens de routine à l’aide de techniques d’apprentissage automatique.
Il s’agit d’un test peu coûteux et non invasif qui pourrait faire partie des tests de routine effectués sur les femmes enceintes, en particulier celles qui risquent déjà d’accoucher prématurément.
Cette technique analyse les composés organiques volatils présents dans le vagin. Les perturbations des niveaux de souches bactériennes du microbiome vaginal peuvent conduire à une pathologie appelée vaginose bactérienne. Cette pathologie au début de la grossesse peut être liée à un risque plus élevé de naissance prématurée.
La nouvelle technique analyse les molécules prélevées sur l’écouvillon vaginal et, grâce à des techniques d’apprentissage par machine, aide à identifier des modèles de composés organiques volatils qui, à leur tour, peuvent indiquer une vaginose bactérienne.
Le test effectué au cours du deuxième trimestre de la grossesse a une précision de 66 % tandis que celui effectué au cours du troisième trimestre a une précision de 73 %.
“Nous avons montré que la technologie a une bonne précision de diagnostic et qu’à l’avenir, elle pourrait faire partie d’un parcours de soins permettant de déterminer qui accoucherait avant terme”, explique Lauren Lacey, chercheuse à la Warwick Medical School.
Selon James Covington, de l’école d’ingénieurs de l’université de Warwick, l’analyse ne prend que quelques minutes et le même appareil pour la réaliser n’est pas très grand et peut facilement être placé dans une maternité. Ce même appareil est également très facile à utiliser.
