Les Alpes suisses se développent et à une vitesse étonnante

Crédit : Martin Winkler, Pixabay, 1547302

Les Alpes suisses continuent à monter et à descendre plus vite qu’elles ne descendent en raison de l’érosion naturelle. C’est le résultat d’une étude menée par une équipe internationale de géologie dirigée par des chercheurs de l’Université de Berne.
Selon les spécialistes, l’érosion se produit en fait plus lentement que le soulèvement naturel et cela se produit en particulier dans les Alpes suisses. Dans cette étude, ils ont montré que le niveau d’érosion naturelle est étroitement lié au relief et à la pente du terrain. Et ils ont également montré que les précipitations et le ruissellement des eaux n’ont pas une influence aussi clairement reconnaissable.

Découverte faite grâce à l’analyse des isotopes

Comment ont-ils découvert qu’ils se déplacent encore plus vers le haut ? Ils ont analysé les isotopes dans le sable de plus de 350 rivières qui coulent dans ces mêmes Alpes européennes. Ce sont des isotopes formés par les rayons cosmiques qui frappent la surface de la Terre et peuvent donc fournir des informations importantes sur l’érosion de la surface de notre planète.
En effet, lorsque les mêmes rayons cosmiques frappent la surface de notre planète, les atomes d’oxygène des minéraux de quartz déclenchent une réaction nucléaire. Un nouvel isotope appelé béryllium-10 est formé. Et comme cet isotope ne se forme que sur les surfaces les plus élevées de la planète, l’âge de la surface elle-même peut être calculé en analysant son propre isotope. Si sa concentration dans les grains de quartz, par exemple, est relativement élevée, la surface d’où ces grains ont été prélevés a été exposée aux rayons cosmiques pendant une période tout aussi longue et vice versa.

Taux d’érosion moyen dans les Alpes de 400 mm tous les 1000 ans

Ce principe peut également être utilisé pour quantifier le taux d’érosion dans les Alpes, en moyenne sur quelques milliers d’années”, explique Fritz Schlunegger, l’un des chercheurs qui a rédigé l’étude.
En utilisant cette méthode, ils ont calculé que les taux d’érosion dans les Alpes suisses fluctuent d’environ 400 mm tous les 1000 ans.

Le plus faible taux d’érosion en Suisse orientale

Le taux d’érosion le plus faible se trouve en Suisse orientale, autour de la Thur. Ici, la surface est érodée de 14 mm tous les 1000 ans. Ce taux d’érosion est si faible qu’il est également dépassé par l’élévation moyenne des Alpes causée par des forces provenant de l’intérieur de la Terre.
“C’est une grande surprise, car jusqu’à présent nous pensions que le soulèvement et l’érosion étaient en équilibre”, explique Schlunegger.
En fin de compte, on peut donc conclure que les Alpes centrales continuent de se développer, et ce à une vitesse étonnante.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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