Le nouveau télescope spatial James Webb permettra de franchir une étape historique dans le domaine de l’astronomie. Presque tout le monde s’accorde à dire qu’elle changera la façon dont nous observons le cosmos. L’une des principales caractéristiques qui fera le plus jubiler les scientifiques sera la possibilité d’étudier les exoplanètes, c’est-à-dire les planètes situées en dehors de notre système solaire, de manière beaucoup plus détaillée.
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James Webb pourrait détecter la vie végétale sur une exoplanète
Comme l’explique Universe Today, on espère que le James Webb pourrait également nous permettre de détecter la vie sur d’autres planètes. L’une des méthodes qui pourrait nous permettre de comprendre s’il y a de la vie, par exemple végétale, sur une exoplanète lointaine, même à des dizaines d’années-lumière, est l’analyse des longueurs d’onde infrarouges. Selon l’article, la vie végétale utiliserait probablement la photosynthèse pour obtenir l’énergie dont elle a besoin. La chlorophylle, un composé présent dans les plantes et essentiel à la photosynthèse sur Terre, est très visible dans l’infrarouge. Une substance qui aurait une fonction similaire sur une planète extrasolaire pourrait peut-être être détectée par le télescope spatial.
Il y a aussi de l’espoir pour une vie intelligente.
Et la vie intelligente ? Là aussi, il y a de bons espoirs, comme le souligne une nouvelle étude publiée dans arXiv. Une civilisation intelligente mettrait très probablement en place un système industriel étendu qui, à son tour, produirait des produits chimiques spéciaux qui seraient placés dans l’atmosphère. Certains de ces composés, produits par des procédés industriels, ne peuvent être produits par des phénomènes naturels connus. Ils constitueraient donc, une fois détectés dans l’atmosphère d’une exoplanète, un indice majeur de la présence d’une vie intelligente et avancée, du moins à notre niveau.
James Webb pourrait détecter les chlorofluorocarbures dans l’atmosphère
Selon la nouvelle étude, le télescope James Webb pourrait rechercher des chlorofluorocarbones parmi divers polluants atmosphériques d’origine industrielle. Ce sont des composés que nous utilisons ici sur Terre pour divers produits industriels, notamment des réfrigérants et divers produits de nettoyage. Ce sont les produits qui, ici même sur Terre, ont été à l’origine du trou dans la couche d’ozone qui a conduit à l’interdiction internationale de nombre d’entre eux à la fin des années 1980.
Il s’agit de gaz à effet de serre qui, s’ils étaient utilisés par une civilisation intelligente, résideraient dans l’atmosphère de la planète concernée pendant une très longue période.
Une étoile trop brillante serait un problème
Selon l’étude, il y a toutefois un problème : si l’étoile est trop brillante, la recherche de composés de ce type dans l’atmosphère d’une planète devient plus difficile, peut-être même trop difficile pour le James Webb. C’est l’une des raisons pour lesquelles un télescope spatial similaire en orbite autour d’une planète du système TRAPPIST-1, située à quelque 40 années-lumière, ne serait pas en mesure de détecter la Terre, car le Soleil serait trop brillant. Cependant, le système TRAPPIST-1 lui-même comporte des planètes orbitant autour d’une naine rouge, qui est beaucoup moins lumineuse que la Terre, et donc, en ce qui nous concerne, nous pourrions détecter de tels gaz, s’ils étaient présents en bonne quantité, dans l’atmosphère de l’une des planètes de ce système.
James Webb : toujours un pas en avant très important
Ce qui semble certain, c’est qu’avec le James Webb, l’humanité a fait un pas en avant très important, non seulement dans la recherche astronomique en général, mais aussi dans celle, pour beaucoup peut-être beaucoup plus intéressante, de la vie extraterrestre, en particulier de la vie intelligente.
