Le télescope James Webb nous permettra d’observer des galaxies “cachées” par des quasars.

Crédit : WikiImages, Pixabay, 11098

Il existe deux études produites par des chercheurs de l’université de Melbourne, l’une publiée dans leRevue d’astrophysique et l’autre sur Avis mensuel de la Royal Astronomical Societyqui montrent à quel point le télescope spatial James Webb, qui doit être lancé prochainement par la NASA, peut être important pour l’observation des confins du cosmos qui nous sont accessibles.
Des études montrent notamment que le télescope sera particulièrement utile pour découvrir les galaxies cachées par la puissante lumière des quasars, qui peuvent être considérés comme les objets les plus brillants de tout l’univers.

Ce sont des trous noirs supermassifs, qui peuvent avoir des masses d’un milliard de soleils, qui, précisément à cause de leur très puissant niveau de luminosité, causé par les énormes disques de matériaux et de gaz qui tournent autour d’eux, peuvent éclipser des galaxies entières composées de dizaines de milliards d’étoiles. Le télescope spatial Hubble, par exemple, ne peut pas découvrir ces galaxies parce qu’elles sont littéralement cachées par les puissants quasars, mais le télescope spatial James Webb pourra surmonter cette lueur en nous donnant l’occasion d’examiner dans des détails sans précédent ces galaxies lointaines qui ont un trou noir brillant supermassif au centre.
“Cela peut nous aider à répondre à des questions comme : comment des trous noirs peuvent-ils grossir si vite ? Y a-t-il une relation entre la masse de la galaxie et la masse du trou noir, comme on le voit dans l’univers proche”, explique Madeline Marshall, la chercheuse qui a mené l’une des études.

Il s’agit en fait de situations extrêmes : des trous noirs pouvant peser plus d’un milliard de soleils semblent prendre de telles masses en un milliard d’années, ce qui a toujours déconcerté les scientifiques. Il est en effet, selon les calculs effectués par les chercheurs en fonction des théories actuelles sur la formation des trous noirs, trop court pour acquérir autant de masse. En attendant le lancement du James Webb, des chercheurs de l’université de Melbourne réalisent en ce moment une simulation complexe appelée BlueTides, mise au point par une équipe dirigée par Tiziana Di Matteo de l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh, aux États-Unis.

Cette simulation devrait s’avérer très utile pour analyser la formation et l’évolution des galaxies et des quasars eux-mêmes au cours du premier milliard d’années de l’histoire de l’univers, comme l’explique Yueying Ni, un autre chercheur de Carnegie responsable de la simulation : “Son grand volume cosmique et sa haute résolution spatiale nous permettent d’étudier ces rares hôtes quasars sur une base statistique.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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