Le fabricant de l’iPhone conclut un accord avec Fiat : feu vert de l’UE

Deux ans après l’annonce de la création de l’entreprise commune Stellantis-Foxconn, la Commission européenne a approuvé l’opération. Selon l’UE, cette coopération ne constitue pas une menace pour la concurrence sur le marché, car les deux groupes ne sont pas actuellement actifs dans les mêmes secteurs et leurs activités ne se chevauchent pas ailleurs. Ainsi, une nouvelle entreprise est née, avec pour objectif de créer des puces pour le groupe automobile mais aussi pour les concurrents.

Accord Stellantis-Foxconn : de quoi s’agit-il ?

L’entreprise commune créera une nouvelle société appelée Mobile Drive qui sera basée aux Pays-Bas et sera détenue à parts égales par les deux sociétés. L’objectif de cette collaboration approuvée par l’UE est de combiner les capacités technologiques de Foxconn avec la vaste expérience de Stellantis dans le monde de l’automobile.

Le fruit de ce travail sera de nouvelles solutions d’infotainment et de télématique qui seront adoptées dans un futur cockpit intelligent qui sera proposé dans les futures voitures du groupe. Parallèlement, Mobile Drive développera également des solutions logicielles basées sur le cloud qui comprendront une intelligence artificielle, des assistants vocaux, des systèmes de navigation et de paiement pour les achats (depuis la voiture) dans divers commerces électroniques.

La crise des puces est-elle terminée ?

Stellantis, qui regroupe pas moins de 16 marques automobiles (Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Fiat, Fiat Professional, Jeep, Lancia, Maserati, Mopar, Opel, Peugeot, Ram et Vauxhall), souhaite également travailler avec Foxconn pour disposer d’un approvisionnement plus stable en micropuces. Il s’agit évidemment d’une réponse à la pénurie mondiale de puces, qui est l’un des plus gros problèmes auxquels sont confrontés les constructeurs automobiles depuis 2020.

Selon l’accord, les puces qui seront fabriquées par cette entreprise commune seront installées dans les voitures du groupe Stellantis à partir de 2024, mais elles seront également vendues à d’autres constructeurs automobiles. Selon Carlos Tavares, PDG de Stellantis, cette pénurie de puces devrait prendre fin d’ici 2023, mais le groupe ne veut pas être pris au dépourvu au cas où une nouvelle crise surviendrait.

Aujourd’hui, chaque voiture actuelle fait de plus en plus appel à l’électronique et donc aux puces qui gèrent les différentes fonctions. L’absence de ces puces a obligé les constructeurs automobiles à avoir une prévision de livraison pour une voiture neuve (achetée aujourd’hui) de plus de six mois.

C’est pourquoi les voitures de stock, qui étaient historiquement celles qui étaient proposées à des prix très bas chez les concessionnaires, coûtent aujourd’hui plus cher que celles dont vous pouvez choisir le moteur, la couleur de la carrosserie, les options, etc. Il est clair qu’il s’agit d’un marché inversé et que la situation doit être résolue au plus vite.

Foxconn, de l’iPhone à l’automobile

La société taïwanaise Foxconn, dont le vrai nom est Hon Hai Precision Industry, est le plus grand fabricant d’appareils électroniques au monde et travaille, sur commande, avec plusieurs entreprises dans le monde. Dans ses immenses usines, l’entreprise chinoise assemble un grand nombre de produits de marque que nous avons entre les mains ou dans nos foyers. Le plus célèbre est sans aucun doute l’iPhone, qu’Apple a fabriqué à Foxcoon.

La plupart de ses usines se trouvent en Chine, comme celle de Zhengzhou, d’où des centaines de travailleurs ont fui ces dernières semaines pour échapper au confinement imposé par le gouvernement chinois en raison d’une épidémie de Covid-19 dans la région. Pour éviter cet exode massif, la direction avait promis une prime à ceux qui restaient.

Aujourd’hui, Foxconn est le bras de facto de nombreuses sociétés d’électronique, telles que Cisco, Huawei, Nintendo, Sony, Nokia, Microsoft, Amazon, HP, IBM, et la liste serait encore très longue car Foxconn ne se contente pas d’assembler des appareils : elle produit également des composants de toutes sortes, et il est très difficile aujourd’hui de trouver un appareil électronique qui ne contienne pas au moins une petite pièce provenant d’une usine Foxconn.

La production de puces est une activité relativement nouvelle pour le groupe chinois, qui investit toutefois fortement dans cette direction, comme le montre également l’accord avec Stellantis.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
Grand amateur et passionné de technologie, j'ai un faible pour les machines en tout genre. Je vous partage les nouveautés tech pour vous permettre de vous garder à jour dans l'évolution qui ne s'arrête jamais!

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