La poussière de Mars est un élément essentiel de la planète : elle est répartie pratiquement partout et elle est transportée sur tout le globe par les vents forts de la planète, à tel point que se créent parfois les fameuses “tempêtes de poussière” qui peuvent caractériser de très grandes zones géographiques, voire, dans des cas extrêmes, la planète entière.
La poussière peut chauffer ou refroidir de la même manière avant Mars, un phénomène encore peu connu mais qui est important en vue d’une éventuelle mission habitée vers la planète rouge.
C’est précisément pour cette raison qu’une équipe internationale de chercheurs a obtenu un financement de l’Union européenne dans le cadre du programme Horizon 2020 pour analyser la poussière de Mars et comprendre comment les tourbillons de poussière affectent le climat martien, aspects fondamentaux à analyser avant de se lancer dans une véritable mission humaine sur la planète rouge.
En ce moment, une équipe de chercheurs qui bénéficiera de ce financement, et qui voit des éléments de l’Université de Duisburg-Essen (UDE), étudie déjà les soi-disant “dust devils” de Mars, c’est-à-dire les tourbillons de poussière qui semblent se produire soudainement.
“Nous allons étudier comment de petits impacts affectent la surface de Mars, comment la poussière pénètre dans l’atmosphère et si les charges électriques jouent également un rôle sur Mars. Car cela peut déclencher des foudroiements massifs lors des tempêtes de poussière sur la Terre”, rapportent les chercheurs.
Ces derniers utiliseront des souffleries spéciales et, très probablement, reproduiront la véritable gravité martienne grâce à des vols paraboliques spéciaux. La gravité de la planète rouge n’est en fait que le tiers de celle de la Terre, un autre facteur à prendre fortement en considération, précisément en ce qui concerne le rôle de la poussière à la surface de cette planète.
