James Webb photographie Jupiter dans des détails sans précédent

Le James Webb a également capturé les minces anneaux de la planète et deux petites lunes en orbite autour de la géante gazeuse. Crédit : NASA, Agence spatiale européenne, équipe scientifique de Jupiter Early Release. Traitement des images : Ricardo Hueso [UPV/EHU] et Judy Schmidt

Le télescope spatial James Webb n’observe pas seulement les parties les plus éloignées et les plus reculées de l’univers, repérant parfois des objets situés à des milliards d’années-lumière, mais il est également pointé vers des objets de notre système solaire, comme Jupiter. Et les images sont tout aussi stupéfiantes. Les nouvelles images du télescope, publiées aujourd’hui, 22 août, font partie du programme Early Release Science et concernent Jupiter, la planète gazeuse par excellence de notre système solaire.

Des images inédites de Jupiter

Il s’agit d’images inédites de Jupiter, comme le suggère Imke de Pater, astronome à l’université de Californie à Berkeley, qui a dirigé ce projet d’observation avec Thierry Fouchet, professeur à l’Observatoire de Paris : “Pour être honnête, nous ne nous attendions pas à ce que ce soit aussi beau. Il est vraiment extraordinaire que nous puissions voir les détails de Jupiter ainsi que ses anneaux, ses minuscules satellites et même des galaxies sur une seule image”, explique le chercheur. En fait, le James Webb a également intercepté les minces anneaux de Jupiter (qui sont beaucoup moins brillants que ceux de Saturne) et deux de ses nombreuses lunes, les petites Amalthea (environ 150 km de diamètre) et Adrastea (environ 20 km de diamètre).

Détails tirés du site James Webb

En effet, les détails de Jupiter imagés par le télescope spatial James Webb sont extraordinaires. Grâce à un filtre sensible à l’hydrogène ionisé, il a également capturé les “aurores” particulières du disque de la planète qui s’étendent jusqu’au pôle nord ainsi qu’au pôle sud. D’autres filtres ont ensuite permis de mettre en évidence les brumes polaires, les tourbillons autour des deux pôles ou encore la lumière réfléchie d’un des principaux et plus profonds nuages. Le télescope a également capturé de manière naturelle la célèbre Grande Tache rouge, la zone équatoriale et diverses régions nuageuses.
La richesse des détails a été rendue possible par l’instrument NIRCam. Les nombreux systèmes orageux, qui apparaissent comme de petits ovales pâles sur l’image (une composition en fausses couleurs, cependant), sont notamment frappants.

Nouvelle perspective de Jupiter

Travaillant aux longueurs d’onde infrarouges, le James Webb nous offre une nouvelle perspective de Jupiter. M. de Pater explique que cette richesse de détails nous permettra d’étudier, comme jamais auparavant, les interactions de la dynamique, de la chimie et de la structure complexes de la surface gazeuse intense et instable de la planète et de diverses zones intéressantes telles que la grande tache rouge et les régions aurorales susmentionnées.

Crédit : NASA, Agence spatiale européenne, équipe scientifique de Jupiter Early Release. Traitement des images : Judy Schmidt

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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