Emoji, le nouvel espéranto numérique. Les “smiley” sont désormais une langue

Au début, ce n’étaient que des signes graphiques – deux points, trait d’union et parenthèses rondes – pour exprimer des sentiments de gaieté ou de déception, selon le type de parenthèses rondes utilisé. Puis sont venus d’autres signes, toujours graphiques, pour exprimer le désaccord, la colère, l’amour ou autre. Mais ils étaient toujours complémentaires à une phrase écrite en ligne sur le chat, au bas d’un e-mail, à l’intérieur d’un document numérique.

Puis sont apparus les premiers “émoticônes” dessinés, des visages jaunes souriants ou en colère, avec des yeux ou des dents en forme de cœur à l’extérieur pour exprimer la déception ou le rejet. Au fur et à mesure de l’évolution des “émoticônes” dessinées, couvrant la plupart des expressions “humaines” véhiculées sur le numérique. Aujourd’hui, on ne les appelle plus “émoticônes”, mais “emoji” et, contrairement à ce qui se passait dans le passé, c’est-à-dire être un simple complément à un contenu écrit, ils sont devenus un véritable langage, même complexe, qui s’enrichit chaque jour de nouveaux “dessins”, de nouvelles formes d’expression.

Un véritable espéranto numérique qui permet même de communiquer sans connaître la langue de l’interlocuteur : bien sûr, il n’est pas encore possible de faire des discours très complexes, ni d’entretenir des conversations “officielles”, mais les “emoji” sont devenus si courants qu’ils ne peuvent plus être ignorés par ceux qui communiquent via Internet, qu’ils soient “sociaux”, qu’ils utilisent le courrier électronique ou d’autres systèmes de communication. Les “emoji” sont également entrés dans le monde des appels vidéo, des “conférences” de travail : typique est la “petite main” levée pour demander d’intervenir, par exemple.

Pendant les périodes de confinement et la pandémie due au Covid 19, les emoji ont connu une évolution importante, permettant – dans les limites de la communication numérique – d’exprimer des sentiments pas toujours compréhensibles dans un texte écrit. Les Emoji sont aujourd’hui le miroir de notre société numérique., selon 90% des personnes interrogées par Wiko – une marque de téléphone franco-chinoise – qui a réalisé pour l’occasion une enquête dédiée sur sa Communauté Instagram. Vous voulez savoir combien d’emoji sont utilisés et à quel point ils sont célèbres ? Vous n’avez pas besoin de chiffres, pensez simplement qu’il existe une encyclopédie qui leur est entièrement consacrée (Emojipedia.org) et que chaque 17 juillet, comme nous l’avons mentionné, ils sont célébrés avec la Journée mondiale de l’Emoji.

La fortune des “visages jaunes” a commencé en 1997 au Japon, lorsque ces symboles pictographiques ont peu à peu confirmé ou remplacé l’utilisation de mots dans les messages textuels, les chats, les forums et les réseaux sociaux, devenant ainsi le miroir de notre société numérique. 90 % des personnes interrogées sur Wiko sont d’accord avec cette hypothèse. Sur les réseaux sociaux ou dans les salons de discussion, le choix de l’emoji, comme sa signification l’indique, est souvent préféré à un mot ou une phrase (57 %) car il s’agit de la traduction la plus rapide et la plus universelle d’une émotion et son partage, si instantané, permet de se sentir immédiatement membre d’une communauté. C’est précisément pour cette raison que le lancement de nouvelles smilies, de plus en plus fréquentes et en phase avec l’époque, est accueilli avec enthousiasme par 58% des utilisateurs, ainsi que l’inclusion d’emoji dédié à la diversité représente un tournant, en positif, et amplifie les possibilités de communication pour 66% des répondants.

Pendant le confinement et dans d’autres moments historiques particuliers, il y a eu de véritables tendances emoji : une sorte d’histoire parallèle de ce qui a été vécu dans la vie réelle. Alors qu’en fait les emoji sont généralement (84%) utilisés pour exprimer des émotions positives, dans ce cas, la situation, en quarantaine, a été inversée car les utilisateurs ont préféré utiliser le visage en pleurs et celui avec le masque plutôt que les mains jointes ou l’arc-en-ciel, symbole du leitmotiv “Tout ira bien”. (51%).

Bien que dans le monde numérique, un emoji vaille plus que mille mots et soit toujours valable (55%), il y a certaines utilisations et des contextes hors limites. Par exemple, avec un visage souriant, vous ne pouvez pas parler de l’art, d’une chanson ou de l’intrigue d’un livre (52 %) et, s’ils ne sont pas utilisés correctement, ils sont à l’origine de malentendus sur l’ordre du jour selon 72 % des répondants à l’enquête.

Et pour couronner le tout, vous pensiez que les emojis étaient Millenial ? C’est faux, car selon 36% des utilisateurs, les visages jaunes rétablissent l’écart entre les sexes.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
Grand amateur et passionné de technologie, j'ai un faible pour les machines en tout genre. Je vous partage les nouveautés tech pour vous permettre de vous garder à jour dans l'évolution qui ne s'arrête jamais!

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