Des scientifiques chinois proposent un nouveau télescope spatial pour découvrir des planètes semblables à la Terre

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Les méthodes utilisées par les astronomes pour découvrir des exoplanètes, c’est-à-dire des planètes situées en dehors du système solaire, sont actuellement peu nombreuses. La méthode la plus utilisée est certainement celle du transit : avec un peu de chance, une planète peut être interceptée lorsqu’elle passe devant l’étoile et que sa luminosité diminue, ce qui peut fournir divers détails sur la planète elle-même.

Enquête sur les exoplanètes habitables à proximité (CHES)

Dans une nouvelle étude, présentée pour l’instant dans arXiv, une équipe de chercheurs de l’Académie chinoise des sciences et d’autres universités chinoises propose l’idée d’un nouveau télescope spatial utilisant l’astrométrie pour découvrir des planètes. Le nouveau télescope spatial, appelé CHES (Closeby Habitable Exoplanet Survey), s’intéressera aux étoiles situées à moins de 33 années-lumière (environ 10 parsecs) de nous.

Plusieurs planètes de masse terrestre pourraient être découvertes d’ici cinq ans

Les scientifiques calculent qu’avec un nouveau télescope spatial basé sur cette technique et placé au point de Lagrange L2 (où se trouve actuellement le télescope James Webb), plusieurs planètes de masse terrestre pourraient être découvertes après une période d’observation de cinq ans.
Les chercheurs ont calculé qu’un tel télescope aurait besoin d’un miroir d’un diamètre de 1,2 mètre et d’un système coaxial d’autres miroirs incurvés pour réduire les aberrations optiques.

Astrométrie

L’astrométrie est basée sur le calcul très précis des mouvements des corps célestes, essentiellement des étoiles. C’est une technique également utilisée, par exemple, par l’observatoire spatial Gaia de l’ESA, qui étudie depuis des années le mouvement de centaines de millions d’étoiles dans la Voie lactée et en dresse une carte en trois dimensions.
Des chercheurs chinois pensent qu’un télescope spatial basé sur l’astrométrie pourrait être utilisé pour effectuer des mesures astrométriques de haute précision sur des étoiles semblables au Soleil afin de détecter des planètes en orbite autour d’elles.

L’exemple d’une planète distante de 10 parsecs

Comme l’explique Jianghui Ji, l’auteur principal de l’étude, dans une intervention dans Universe Today, pour une planète de la masse de la Terre qui se trouve à une distance d’une unité astronomique d’une étoile semblable au Soleil située à une distance de 10 parsecs de nous, on peut calculer la subtile oscillation astrométrique de cette même étoile qui est causée par la planète. Dans ce cas, cette minuscule oscillation serait de 0,3 microseconde d’arc. Le télescope spatial proposé par les scientifiques chinois serait capable de mesurer la faible séparation angulaire entre l’étoile et 6-8 étoiles de référence en arrière-plan. Sur la base des minuscules changements interceptés, même une planète de la masse de la Terre pourrait être détectée.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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