Des quantités incroyables de plastique trouvées dans les estomacs des chameaux arabes

Des chercheurs ont trouvé des quantités importantes, parfois supérieures à 50 kg, de plastique, le plus souvent représenté par des sacs, à l’intérieur des estomacs de plusieurs carcasses de chameaux aux Émirats arabes unis (crédit : DOI : 10.1016/j.jaridenv.2020.104374 – Journal of Arid Environments (en anglais)Volume 185, février 2021, 104374)

Les déclarations et les images contenues dans un nouvel article du site web Science News sur la pollution par le plastique dans le monde entier, y compris dans les zones désertiques des Émirats arabes unis, sont choquantes.
Le chercheur Marcus Eriksen, alors qu’il menait des études sur la pollution plastique dans le Golfe Persique, a découvert d’énormes masses de plastique dans les restes des intestins de chameaux locaux, des quantités si importantes qu’elles l’ont laissé pantois.

Il s’agissait de masses, parfois aussi grandes qu’une valise, présentes à l’intérieur des cages thoraciques des carcasses de chameaux. Ces derniers, en effet, sont utilisés pour se nourrir des déchets éparpillés partout dans la région de Dubaï, souvent emportés par le vent, même dans les zones les plus désertiques. Avec les restes de nourriture, ils ont tendance à avaler aussi le plastique, surtout les sacs.
Il y a 390 000 dromadaires qui vivent dans les seules régions des Émirats arabes unis (Camelus dromedarius) et beaucoup d’entre eux meurent chaque année précisément à cause de la pollution du plastique.

Les chercheurs ont examiné les carcasses de plusieurs chameaux, et 300 d’entre eux avaient des quantités de plastique dans leur tube digestif pouvant aller de 3 à 64 kg. Avec une telle quantité dans leur estomac, en plus de subir des blocages gastro-intestinaux et une déshydratation, les animaux ne ressentent plus la faim et meurent donc de manque de nutriments. En gros, ils meurent de faim même si leurs estomacs sont pleins.
Le phénomène est décrit par Eriksen lui-même, un scientifique du 5 Gyres Institute qui a collaboré avec Ulrich Wernery, un microbiologiste vétérinaire du Central Veterinary Research Laboratory de Dubaï, dans une étude qui paraîtra en février 2021 dans le Journal of Arid Environments (en anglais).

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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