Des périodes glaciaires plus longues, ce qui a causé le changement il y a un million d’années

Crédit : Matis75, Shutterstock

Une nouvelle étude concernant la transition du Pléistocène moyen a été réalisée par une équipe de chercheurs et publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences. La transition du pléistocène moyen (ou transition du pléistocène moyen) s’est produite entre 1,25 et 0,7 million d’années et a été marquée par un changement fondamental des cycles glaciaires de la Terre.
Avant cet événement, les cycles glaciaires avaient une périodicité de 41 000 ans. Après cet événement, les cycles glaciaires et interglaciaires sont devenus fortement asymétriques, avec des refroidissements plus longs, pouvant durer jusqu’à 100 000 ans, et l’accumulation de la couche de glace associée, et des phases de réchauffement interglaciaires plus rapides.

Cycles de Milankovitch ? Non, la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (AMOC).

Certains ont émis l’hypothèse que la cause en était les cycles de Milankovitch, des changements périodiques dans les mouvements de la Terre qui ont une forte influence sur le climat. Cependant, les chercheurs qui ont mené cette nouvelle étude pensent que quelque chose d’autre est en jeu.
Au cours de la transition du Pléistocène moyen, on a en effet constaté un fort affaiblissement de la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (AMOC). Il s’agit d’un système de courants océaniques qui déplace régulièrement la chaleur sur la quasi-totalité du globe.

Les causes se trouvent dans les calottes glaciaires du nord.

Les chercheurs ont procédé à l’analyse de diverses carottes de sédiments prélevées dans les eaux profondes de l’Atlantique. Ils ont constaté qu’avant la modification de l’AMOC, l’Atlantique Nord se comportait différemment des eaux du reste de l’océan, comme l’explique Maayan Yehudai, l’un des auteurs de l’étude.
Après le changement de l’AMOC, les calottes glaciaires de l’hémisphère nord ont commencé à adhérer au substrat rocheux de manière beaucoup plus efficace. Cela a permis la formation de couches de glace beaucoup plus épaisses et a entraîné un refroidissement global plus important. Cela a conduit à des périodes glaciaires plus régulières plutôt que plus longues.

Importance de la zone de l’Atlantique Nord

Le changement de régime climatique, qui s’est rapproché des conditions que la planète connaît encore aujourd’hui, a donc été provoqué par des modifications des calottes glaciaires de l’hémisphère nord, explique Yehudai. Les résultats de l’étude soulignent en outre la grande importance de la zone de l’Atlantique Nord et de la circulation océanique dans le changement climatique, non seulement aujourd’hui mais aussi à l’avenir.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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