Des incendies gigantesques, même dans les zones humides, pendant l’extinction il y a 252 millions d’années

Crédit : Prettysleepy, Pixabay, ID : 4731203

Une équipe de chercheurs a identifié un pic brutal dans les niveaux de feu de la Terre concernant l’extinction de la fin du Permien. C’est ce que rapporte un nouvel article de l’University College Cork (UCC). Des chercheurs de l’institut islandais ont collaboré avec des collègues du Musée d’histoire naturelle suédois pour produire une nouvelle étude publiée dans la revue PALAIOS.[1]

Extinction massive du Permien supérieur

L’extinction massive du Permien tardif s’est produite il y a 251,9 millions d’années, à la limite entre les périodes géologiques du Permien et du Trias. Connue comme le plus grave événement d’extinction massive jamais survenu sur Terre, l’extinction massive a littéralement anéanti des écosystèmes entiers, éliminant plus de 90 % de la vie marine et plus de 70 % de la vie terrestre. En raison d’un impact aussi important, la récupération par la vie elle-même a pris beaucoup plus de temps que lors d’autres extinctions massives.

Causes de l’extinction massive du Permien-Trias

Les causes sont débattues mais tendent à converger vers ce qui semble avoir été un réchauffement planétaire massif. Les causes du réchauffement ont toutefois été imputées de temps à autre à diverses causes possibles : éruptions de supervolcans, impacts de météorites et fortes émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère causées à leur tour par la décomposition thermique de dépôts d’hydrocarbures. Les micro-organismes méthanogènes peuvent également avoir contribué à l’effet de serre.

Analyses des fossiles de plantes et de charbon

Les chercheurs ont analysé divers fossiles de plantes et de charbon de bois trouvés dans l’est de l’Australie et en Antarctique. Ils ont trouvé des preuves solides de la présence de restes de plantes brûlées ou carbonisées à l’époque de l’extinction massive. Ils ont ensuite constaté une augmentation anormale de l’abondance de charbon de bois sur une période relativement courte vers la fin du Permien : cela indique, selon les chercheurs, une forte augmentation des incendies, probablement à l’échelle mondiale, mais qui a été de durée limitée. Ce pic de charbon a ensuite été suivi d’un niveau inférieur qui a duré pendant les 3 premiers millions d’années du Trias (juste après la fin du Permien). Selon Chris Mays, professeur à l’UCC et auteur principal de l’étude, il s’agissait d’un “épuisement de la fin du Permien, suivi d’une dépression du début du Trias”.

L’écosystème mondial a mis des millions d’années à se rétablir

Ces analyses ont conduit les chercheurs à penser que d’énormes incendies ont dû se déclarer au cours de cette extinction massive, à l’échelle mondiale, qui a également touché les zones humides. Bien qu’au fil du temps les plantes aient développé différents mécanismes pour se défendre contre le feu, le changement climatique qui s’est produit ainsi que le pic d’activité du feu lui-même ont été si graves qu’ils ont atteint un point de non-retour dont l’ensemble de l’écosystème mondial a mis des millions d’années à se remettre.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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