Crise : quel avenir pour les travailleurs du gaz ?

Le secteur de l’énergie est en crise. Notamment le gaz, dont les approvisionnements sont mis à mal par divers facteurs géopolitiques et écologiques. De quoi susciter l’inquiétude chez les consommateurs de gaz, mais également auprès des personnels des compagnies gazières. Crise : quel avenir pour les travailleurs du gaz ? Le point.

Travailleurs du gaz : des effectifs en chute libre

Comme le confirme le rapport de l’Institut Rousseau, des Amis de la Terre France et de l’Intitut Veblen, les effectifs des entreprises du secteur pétrolier et gazier chutent drastiquement. 

Une tendance nette qui dure depuis plusieurs années déjà. Depuis 2015, les effectifs ont fondu quasiment de moitié. Amorcé avant la crise du Covid-19, le déclin se prolonge. Près d’un salarié sur deux a déjà perdu son emploi pendant celle-ci.

Et les perspectives sont pessimistes. 5 millions d’emplois sont menacés dans le secteur d’ici à 2050 (estimations AIE).

Des reconversions professionnelles envisagées

Les travailleurs des secteurs de l’énergie sont nombreux à ne pas exclure une future reconversion professionnelle. Une initiative personnelle, née de la volonté d’agir sur leur futur et de préparer leur avenir face à une crise durable.

Les menaces qui pèsent sur l’emploi du secteur gazier

Diverses menaces pèsent sur l’avenir du secteur gazier, rendant les travailleurs concernés fébriles quant à leur avenir.

Au niveau géopolitique, la guerre entre la Russie et l’Ukraine impacte les approvisionnements en Europe. Des pénuries de matière première sont à craindre, avec des répercussions possibles sur l’emploi.

Mais le climat géopolitique tendu n’est pas le seul facteur à assombrir l’avenir des travailleurs. L’écologie est aussi un pan critique. L’énergie fossile peut être lourdement impactée par le changement climatique, en plus d’être une ressource épuisable.

Une prise de conscience trop lente est souvent regrettée des travailleurs du gaz. Qui de leur côté, et pour une part croissante d’entre eux, vivent mal leur mission à l’empreinte écologique forte. Et qui dénonce parfois des opérations de greenwashing.

Le gaz vert, une perspective d’avenir

gaz vert bioethanol

L’énergie verte est une alternative évoquée pour éclaircir l’avenir des travailleurs du gaz. Elle pourrait créer de nombreux emplois, comme le souligne l’étude Opco 2i.

Pour les professionnels du gaz, de nouvelles perspectives s’ouvrent donc avec l’énergie verte. À ces nouvelles opportunités s’ajoutent une meilleure image du secteur, plus valorisante et acceptable pour les travailleurs du gaz.

Les offres de gaz vert, qui tendent à se développer, constituent une lueur d’espoir pour les travailleurs. Même si la transformation du secteur n’est pas forcément aussi rapide que souhaitée.

Quelle couverture sociale pour les travailleurs du gaz ?

penurie gaz

En raison des tumultes traversés par leur secteur d’activité, les travailleurs du gaz sont nombreux à s’inquiéter de leur avenir. À court, moyen et long terme. Notamment vis-à-vis de leur retraite et de ce qu’ils vont pouvoir transmettre à leur famille. La protection sociale offerte par le statut prend une dimension capitale.

Un régime de retraite spécial géré par la CNIEG

Les travailleurs du gaz bénéficient d’un régime spécial et sont affiliés à la Caisse Nationale de retraite des Industries Électriques et Gazières : la CNIEG.

La Caisse couvre les travailleurs pour les risques maladies professionnelles, invalidité, accidents de travail, décès et vieillesse. (ici pour pour contacter la CNIEG).

Quelle que soit la durée de leurs carrières professionnelles dans le secteur, c’est elle qui collecte les cotisations sociales des travailleurs du gaz et qui les indemnise en cas de sinistre.

C’est aussi elle qui verse, le moment venu, la pension puis, le cas échéant, la pension de réversion.

La pension de retraite des IEG

Travailler pour une Industrie Électrique et Gazière (IEG) entraîne l’affiliation à la CNIEG. Durant toute la carrière sous le régime de sécurité sociale spécial, des prélèvements sociaux sont retenus et ouvrent des droits à prestations, dont la retraite.

À l’âge de la retraite, le travailleur du gaz peut demander à être admis à la retraite et à percevoir sa pension.

Le montant perçu dépend de la carrière et des cotisations versées. Jusqu’à un an de service, une retraite de base et une retraite complémentaire sont versées. Au-delà d’un an de service, le retraité perçoit une pension de régime statutaire propre aux IEG.

Une simulation retraite peut être effectuée directement sur le site de la CNIEG.

La pension de réversion

En cas de décès d’un travailleur du gaz actif ou retraité, le conjoint survivant peut percevoir un capital décès ainsi qu’une pension de réversion. C’est-à-dire qu’il reçoit une quote-part du montant de la retraite du défunt, viagère.

Les droits à la pension de réversion sont ouverts aux couples mariés depuis au moins deux ans si l’agent était déjà retraité lors de la célébration de l’union ; aux couples mariés ayant accueilli un enfant dans leur foyer.

Un minimum de pension est légalement fixé, et un complément de pension peut être octroyé en cas de faibles ressources.

Le secteur des IEG connaît une crise qui touche de plein fouet les travailleurs du gaz. Plus que jamais se pose la question de l’avenir de ces professionnels. La CNIEG se positionne comme un interlocuteur de premier ordre pour assurer l’avenir des familles concernées.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
Grand amateur et passionné de technologie, j'ai un faible pour les machines en tout genre. Je vous partage les nouveautés tech pour vous permettre de vous garder à jour dans l'évolution qui ne s'arrête jamais!

Hot news

A ne pas manquer