C’est ce qui a provoqué la méga-sècheresse qui a duré 1 000 ans en Asie du Sud-Est.

Crédit : Johannes Plenio, Pexels, 2496572

Il y a entre 4000 et 5000 ans, il y a eu une “méga sécheresse” en Asie du Sud-Est et ce changement climatique intense a été causé par la fin du “Sahara vert”, plus techniquement connu sous le nom de période humide africaine, selon une nouvelle étude.
La région aujourd’hui occupée par le désert du Sahara, en fait, il y a plusieurs milliers d’années était peuplée d’une forêt tropicale et en général d’une grande végétation, aujourd’hui pratiquement disparue car le Sahara est devenu l’un des paysages les plus secs de la Terre.

Selon une équipe de scientifiques de l’université de Californie à Irvine, de l’université de Pennsylvanie et de l’université William Paterson dans le New Jersey, il existe un lien entre ces deux changements qui ont littéralement modifié les caractéristiques de vastes régions de la terre.
Comme l’explique Kathleen Johnson, professeur de science du système terrestre à l’UCI et l’un des auteurs de l’étude, cette dernière apporte la preuve du lien entre la fin du Sahara vert et une diminution plus ou moins soudaine des moussons en Asie du Sud-Est pendant l’Holocène moyen tardif.

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé des échantillons de stalagmites provenant de diverses grottes du nord du Laos. Ils ont notamment analysé certaines propriétés géochimiques de l’oxygène et des isotopes du carbone, du carbone 14 et de divers métaux présents dans ces stalagmites. En combinant ces données avec celles de diverses simulations climatiques, les chercheurs ont trouvé le lien entre la disparition de la végétation du Sahara et un changement brutal du niveau des précipitations en Asie du Sud-Est.

Selon les chercheurs, le nombre réduit de plantes dans le Sahara a provoqué une augmentation substantielle de la poussière dans l’air, ce qui a refroidi l’océan Indien. Cette contribution des changements à certains phénomènes climatiques importants liés à la mousson.
Ces dernières ont diminué et donc le niveau d’humidité, et donc les précipitations, en Asie du Sud-Est ont diminué, et cela a duré plus de 1000 ans.
Si la fin du “Sahara vert” a entraîné l’effondrement de divers empires, dont l’empire akkadien de Mésopotamie, la longue période de sécheresse qui a suivi en Asie du Sud-Est a provoqué l’urbanisation de diverses régions des actuels Pakistan et Inde.

Cette longue période de sécheresse explique également ce que les archéologues appellent les “millénaires manquants”, c’est-à-dire la faible quantité de preuves archéologiques trouvées en Asie du Sud-Est il y a entre 4 000 et 6 000 ans.
Probablement que pendant cette longue phase de sécheresse, il y a eu d’intenses mouvements migratoires : “Toute vie a dû s’adapter à ce climat très différent. D’un point de vue archéologique, c’est vraiment un tournant dans la façon dont nous essayons de comprendre ou de reconstruire la période médiane de l’Holocène”, explique Joyce White, professeur d’anthropologie à l’université de Pennsylvanie qui a participé à l’étude.

Maxime Le Moine
Maxime Le Moine
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